Blottie sous un promontoire dominant l'entrée des gorges de la Cère enjambée par un pont du XIIIème siècle, aux confins de l'Auvergne, du Limousin et de Midi Pyrénées, cette "Petite cité de caractère" a conservé un ensemble très homogène de maisons médiévales, dominées par Notre Dame du Rocher (copie de la Vierge Notre Dame de Fourvière à Lyon) sur son dyke de quartz. Ancienne ville castrale, étape importante pour les pèlerins de Saint Jacques de Compostelle, centre actif de poterie, tannerie et cordonnerie, elle s'est développée du Xème au XVème siècles. D’abord, il y a le village de "Brou" et puis vient un château “roque” (en Occitan) avec sa lignée des seigneurs de Montal. A cette époque troublée de l’histoire, les habitants du village délaissent leur lieu d’origine pour se réfugier au sein de la forteresse et puis s’y établissent, "Laroquebrou" est né. Placé à l’entrée des gorges de la Cère, le château est occupé par la famille de Montal pendant plus de trois siècles. En 1281, Durand de Montal accorde aux habitants une charte de franchise qui détermine les droits et devoirs respectifs du seigneur et des habitants. Le château actuel s’est fait progressivement à partir du XIVème siècle, achevé il a belle allure avec ses 7 tours, ses deux grands corps de bâtiment de chaque côté et son chemin de ronde. Au XVIème siècle, il passe à François De Peyrusse et reste à cette dernière famille jusqu’à la révolution où il est vendu en 1793, après 1840, les acheteurs successifs n’y ont vu qu’une source de revenus avec les pierres et les poutres. La démolition de l’aile sud a fragilisé le haut donjon qui y était accolé provoquant son effondrement en 1881.