Village médiéval perché à 450 m d'altitude des Alpes Maritimes, surplombant la Principauté de Monaco, comme un balcon suspendu au dessus de la Méditerranée. Dominé par les restes rénovés (35 mètres de haut) de son gigantesque trophée, édifié en VI avant J.C. par les romains pour glorifier l’empereur Auguste, vainqueur des dernières tribus ligures, il mesurait à l'origine 49 mètres et était surmonté de la statue géante de l'empereur. Aux pieds du trophée, La Turbie a gardé intact le charme de son passé, dans une harmonie où se mélangent les styles médiéval, classique et baroque: passages sous voûtes, ruelles pavées et fleuries bordées de maisons restaurées, fenêtres géminées, fontaine monumentale, église baroque à clocher recouvert de tuiles vernissées... Au début du XIIème siècle, les Génois étendent leur territoire vers l'ouest et s'installent sur le rocher. Les vestiges du monument romain sont transformés pour devenir le "château de La Turbie". Après la dédition niçoise de 1388, elle devient place forte des "Estats de Savoye", jusqu'à la guerre de succession d'Espagne. La victoire de la France a pour conséquence la destruction des places fortes de la région, dont celle de La Turbie, en 1706. Au traité d'Utrecht en 1713, le baron Biancardi recouvre tous ses droits en tant que seigneur du lieu. La Turbie ne deviendra française qu’en 1860. La Grande Corniche reste longtemps la seule voie pour se rendre en Principauté, jusqu'à l’arrivée du chemin de fer en 1868 et de la route du bord de mer en 1883. Avec l'expansion économique de la région, naissent les communes de Beausoleil, en 1904, et de Cap-d'Ail, en 1908, issues du territoire de La Turbie.