Village authentique perché des Alpes Maritimes, à 640 m d’altitude sur une crête du massif du Tournairet dans la vallée de la Tinée. Il a conservé sa configuration médiévale avec rues pavées, passages couverts, place bordée de façades peintes, maisons à arcades et l'église Saint Martin reconstruite au XVIème siècle. Plusieurs moulins à huile et à farine témoignent de la richesse agricole passée du terroir, en oliviers, vignes et céréales. Jusqu’au XIXème siècle, la route de la Tinée passait par La Tour qui était situé au carrefour des chemins conduisant à Utelle, Clans et Villars. L’eau n'arriva au village qu'en 1891 grâce à une fontaine aménagée sur la place et qu'en 1927 chez les particuliers. Un habitat fortifié dénommé "La Tour" est mentionné durant la première moitié du XIIIème siècle, le château occupait le sommet qui domine le village et qui porte le cimetière, l'habitat était groupé au pied de la colline. Séparé de la commune d’Utelle en 1271, le bourg va suivre le destin de la maison de Savoie. En 1400, le fief passe aux Grimaldi de Beuil mais restera pris dans les luttes opposant les rois de France et les ducs de Savoie durant plusieurs siècles, jusqu’en 1711 où le comte Emmanuel Della Chiesa de Cuneo prêtera "foi et hommage" à Louis XIV. A partir de 1792, le village subira les guerres austro-sardes jusqu’à la chute de Napoléon en 1814 et sera rattaché comme l’ensemble du pays niçois au Piémont Sardaigne. IL sera définitivement rattaché à la France en 1860 et verra à ce moment son apogée de population avec 919 âmes lors du recensement de 1862.