Petit village médiéval à l'architecture défensive, dominé par son église fortifiée en bordure de la rivière Estéron dans les Alpes Maritimes. La Roque est mentionné comme habitat fortifié dès le XIème siècle. Le sommet rocheux qui le domine porte des restes de fortification médiévale. L'église, dédiée à saint Erige, mentionnée en 1351, aujourd'hui, dédiée à sainte Pétronille, domine toujours. Au début du XVIIIème siècle, elle est renforcée, les combles sont surélevés pour créer un corps de garde avec meurtrières pour armes à feu. A la fin du Moyen-Age, le village accroché au flanc du rocher dominant l’Estéron sur la rive droite, descend vers la rivière, la franchit et peu à peu, la rive gauche cultivée se couvre de bâtisses. Avec le traité de Turin en 1760, l’Estéron devint la frontière entre la France et les états de Savoie, un tracé qui sépare le village en deux. Le berceau originel revient au royaume de France et prend le nom de La Roque en Provence. Séparé par la rivière et le "pont de France", le faubourg rive gauche acquiert une identité sarde et conserve le nom de "Roccasterone", le futur Roquestéron qui sera rattaché à la France en 1860. Les habitants continuent de jouir de leurs biens de part et d’autre du tracé, la paroisse et ses registres, demeurent uniques jusqu’en 1774. La titulature Saint Erige, ainsi qu'une cloche, ont été transférées dans la nouvelle église en construction depuis 1725, rive gauche. La communauté subit les remous des guerres de la révolution, le village est occupé et saccagé par les troupes austro-sardes, des troupes républicaines sont casernées dans l’église fortifiées durant six mois en 1792. En 2015, le village retrouve un de ses anciens noms: La Roque-en-Provence, depuis 1860, c'était Roquestéron-Grasse.