Station et village de montagne lovés au coeur du massif des Ecrins dans les Haute-Alpes, "Un des plus beaux villages de France" culminant à 1500 mètres d’altitude, entièrement dédié au ski hors piste. A la frontière de la Provence et du Dauphiné, 10 km sous le col du Lautaret et au pied de l’imposant massif de la Meije, culminant à 3 984 mètres, le dernier grand sommet des Alpes à être vaincu en 1877 par Emmanuel Boileau de Castelnau, Pierre Gaspard et son fils. Le village a accroché ses robustes maisons, au pied d’un versant ensoleillé de la montagne, pas de chalets de bois, ici, c’est la pierre qui domine. Les "trabucs", ces venelles entre les habitations, mènent vers le haut et l'église Notre Dame de l’Assomption du XIème siècle, de style romano-lombard, témoin le plus ancien d’une présence humaine dans la région, elle jouxte la chapelle des Pénitents Blancs du XVIIème siècle et le cimetière où reposent, sous de simples croix de bois, les naufragés de la montagne. Malgré la rudesse du territoire, au Moyen Âge, La Grave s'impose comme le centre administratif et commercial du Haut-Oisans. "Neuf mois d’hiver, trois mois d’enfer", tel était le rythme agricole, la saison froide entraînant l’exil des hommes qui se spécialisent dans le colportage. Au second Empire, la construction épique de la route du Lautaret rompt l’isolement et a pour double effet d’accélérer l’exode rural tout en amenant les prémices d’un tourisme estival. Le tourisme hivernal n’apparaîtra que plus tard avec les premières remontées en 1964 et second souffle en 1978 par l'ouverture du téléphérique.