Bourg médiéval de montagne des Alpes Maritimes, d'une étonnante richesse, à 870 mètres d'altitude, situé au confluent des rivières la Tinée et la Guerche. A l'entrée du village, posté en sentinelle, un clocher alpestre carré du XIIème siècle, unique vestige de l'ancienne église Saint Pierre, maintenant gardien du parc des loisirs pour enfants. Son authenticité se révèle tout au long de ses ruelles étroites, bordées de hautes maisons de pierre aux toitures de tôle ou de bardeau avec sa tour de l'horloge, ses nombreuses fontaines et lavoirs. Dans la rue principale posent, l'église baroque Saint Pierre du XVIIème siècle et la magnifique chapelle Sainte Anne des Pénitents Blancs, datée de 1465, à la façade entièrement peinte de fresques. Isola, comme toute la haute Tinée appartient du XIème au XIIIème siècles, aux Thorame-Glandèves, il se libère de leur joug en 1388 lors de la dédition à la Savoie. En 1596, le duc de Guise saccage le village lors de la guerre entre Henri IV et le duc de Savoie. En 1792, le comté de Nice revient à la Françe, le 26 mai Isola est pris par les troupes révolutionnaires, en 1814 avec les défaites napoléoniennes, il retourne au royaume de Sardaigne jusqu’au rattachement du comté de Nice à la France, en 1860. Pour Isola, ce sera en 1861 car suivant la volonté de Cavour, artisan de l’unité italienne, il devait rester en Italie. Une année de négociations et l’intervention directe de Napoléon III ont permis que le village qui avait voté pour le rattachement devienne français, mais une grande partie du territoire communal est resté sous la souveraineté de la jeune Italie. L'intégrité territoriale sera retrouvée en 1947, ce qui a permis en remontant le val de Chastillon sur 16 km par une route aux innombrables lacets, la création de la station de ski d'Isola 2000, construite au début des années 70. Un peu plus loin, après encore de nombreux lacets, apparait à 2365 mètres d'altitude, le col de la Lombarde qui permet le passage en Italie.