Château le plus connu et le plus visité de la région, dominant la plaine d'Alsace de son imposante taille, à 757 mètres d'altitude, il épouse la forme de l'éperon rocheux sur lequel il est construit, 270 mètres de long sur 40 mètres de large, sur la commune d'Orschwiller. Il a été entièrement restauré par l'Empereur Guillaume II, ce qui fait son originalité. Le site comprend, dès 1147, des fortifications pour surveiller les routes reliant l'Alsace du nord au sud et d'est en ouest, il appartient à Frédéric de Hohenstaufen, futur empereur du Saint Empire Romain Germanique. Le nom de Koenigsbourg n'apparaît qu'en 1192. Au XIIIème siècle, le château passe aux familles des Ratsamhausen et des Hohenstein. Devenu un repère de chevaliers brigands, il et incendié en 1462 par une coalition regroupant Colmar, Strasbourg et Bâle. Les restes sont confiés à la famille Thierstein en 1479, qui le reconstruit et l'adapte à l'artillerie. A l'extinction de la famille en 1517, abandonné, il n'est plus entretenu et se délabre. Les fortifications ne résisteront pas aux Suédois qui l'incendient en 1633 pendant la guerre de trente ans. Laissé en l'état, il est offert en 1899, à l'Empereur d'Allemagne (la région est allemande depuis 1870). Il veut en faire un symbole de la grandeur de son pays et décide sa restauration, confiée à Bodo Ebhardt qui rebâtit le château tel qu'il était à l'époque des Thierstein (malgré quelques libertés ou erreurs). Inauguré en mai 1908, il devient bien national français 10 ans après, à la fin de la première guerre mondiale.