Village vivant, au cachet médiéval, des Alpes Maritimes, blotti au creux de la haute vallée du Var, à 800 mètres d'altitude, au pied du col de la Cayolle. Ancienne place forte fondée par Guillaume II de Provence au Xème siècle, en guerre contre les Sarrasins, dominée fièrement par les restes de son château perché sur un éperon rocheux. La reine Jeanne confirme les franchises de Guillaumes dans la première moitié du XIVème siècle. En 1388, restée fidèle à la famille d'Anjou, la cité demeure en terre provençale, sa destinée se sépare de celle du comté de Nice. Devenu chef-lieu de baillage puis de viguerie, elle administre un territoire allant jusqu'à Saint Paul de Vence, François Ier lui accorde le titre de ville royale. Le château dévasté sous le règne de la reine Jeanne, est reconstruit en 1450 par le roi René puis restauré par Vauban qui fortifit la place (de 1700 à 1706, il y séjourne deux fois). Fortifications détruites et château démantelé quelques 60 ans plus tard, du fait de la rectification des frontières imposées par le traité du 24 Mars 1760 entre Louis XV et Charles Emmanuel III. En 1792, les troupes révolutionnaires prennent possession du village qui reste français jusqu’au traité de Vienne en 1814, c'est seulement en 1860 qu'il le redevient en même temps que Nice et la Savoie. La cité se trouve au coeur du circuit des gorges de Daluis et de son "pont de la mariée", surplombant le Var de 80 mètres, anciennement "pont du tramway" qui reliait Guillaumes à Pont de Gueydan. La station de Valberg à 1 700 m d'altitude est, en partie située sur la commune, partagée avec Péone.