QUE NOTRE FRANCE EST BELLE
GRIGNAN

Célèbre village de la Drôme provençale se dressant fièrement sur la plaine comme un mont Saint Michel sur les lavandes et les vignes. Forteresse défensive au pied de laquelle se serrent des maisons formant un harmonieux ensemble, dominée par le château médiéval bâti au Moyen Age, transformé au XVIIème siècle en un somptueux palais de la Renaissance, ce "monument historique" abrite une collection de tableaux, meubles et tapisseries et la collégiale Saint Sauveur, également monument classé, datant du XVIème siècle, à l'intérieur se trouve le tombeau de la marquise de Sévigné. Le bourg castral, mentionné dès 1105, se développe aux XIIIème et XIVème siècles avec le rôle grandissant de la puissante famille des Adhémar de Monteil. La branche cadette, les Adhémar de Grignan, possèdera définitivement la seigneurie dès 1239, après avoir prété hommage à Raymond-Béranger V, comte de Provence, afin d'obtenir sa protection, se sentant menacée au nord par les comtes de Valentinois et au sud par les comtes de Toulouse. Grignan et tout le territoire qui en dépend fut une terre rattachée à la Provence mais enclavée dans le Dauphiné et jusqu'à la révolution, restée une seigneurie de Provence. Le bourg qui s’étend au pied et tout autour de son château reste abrité à l’intérieur de ses murailles jusqu’à la fin du XVème siècle. Il faut attendre le milieu du XVIème siècle pour voir apparaître la première extension hors les murailles. Le lieu connaîtra des heures de gloire au XVIIème siècle avec François de Castellane Adhémar, comte de Grignan qui exerça pendant près d’un demi siècle les fonctions de lieutenant général et de gouverneur de la Provence. Son mariage avec Françoise Marguerite de Sévigné en 1669, sera à l’origine de la célèbre correspondance échangée entre la marquise de Sévigné et sa fille, la comtesse de Grignan. Dès le XVIIIème siècle, le souvenir de Mme de Sévigné et sa gloire littéraire naissante, sauveront le château de la ruine et de l’oubli.

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