QUE NOTRE FRANCE EST BELLE
GRANE

Village perché en vallée de la Drôme, il s’est abrité du vent du nord en se perchant sur le flanc sud d’un mamelon coiffé au Moyen Âge par le château. Particularité de Grâne, un clocher sans église et une église sans clocher. Faute de financement, le clocher-tour isolé reconstruit au XVème siècle, est resté seul vestige de l'église romane démolie vers 1880, il sert pour la nouvelle église érigée à la même époque, orpheline de son campanile. Les vestiges, dominant le village, étaient la résidence favorite des comtes de Poitiers construite à la fin du XIVème siècle, ils y conservaient leurs archives et leur trésor, elle est restée pendant quatre siècles leur propriété. En 1163, est cité le plus ancien seigneur connu à ce jour, Pierre de Grâne, vassal du comte de Valentinois. Entre le XIIIème et le XIVème siècle, Grâne est ravagé à plusieurs reprises, en 1217, lors de la croisade contre les albigeois, prise par les croisés en même temps que Crest, en 1244, 1299, 1337 et vers 1390, par des guerres seigneuriales, notamment avec l’évêque de Valence et les pillages des grandes compagnies. Louis II de Poitiers, dernier comte de la lignée, meurt en 1419 après avoir fait son testament en faveur du dauphin Charles, futur roi Charles VII. En 1447, près d’un siècle après le Dauphiné, les comtés sont rattachés par Louis XI à la France. A cette époque est constaté l’état de ruine du château ayant souffert des guerres et du manque d'entretien, des travaux de réfection durent de 1477 à 1516. En 1548, Henri II donne le village et les comtés à sa favorite Diane de Poitiers. Les guerres de religion y sèment de nouveau la dévastation. Le traité de 1575 prévoit le démantèlement de la place forte, les remparts et le château sont démolis en 1582. En 1642, Louis XI cède le Valentinois aux princes de Monaco. Au XIXème siècle, âge d’or du ver à soie, vers 1840 la commune compte 4 grandes usines de moulinage et de filature, après 1853, la production chutera en raison des maladies et de la concurrence de l’Orient pour disparaître au milieu du XXème siècle.

Clocher de l'église romane primitive du XIème ou XIIème siècle démolie vers 1880, de style gothique, reconstruit au XVème siècle. Il avait aussi le rôle de tour de défense et surplombait une des portes de l'enceinte. Hauteur totale de 36 mètres pour des murs de soutien de plus de 2 mètres d’épaisseur.
Hôtel de ville construit à l'emplacement de l'ancienne église.
Vestiges du château des comtes de Poitier-Valentinois, du XIVème siècle, légué en 1419 au roi Charles VI. En 1447, les comtés sont rattachés à la France, le château ayant souffert des guerres et du manque d'entretien est en ruine, des travaux de réfection durent de 1477 à 1516. En 1548, Henri II donne Grane et les comtés à sa favorite Diane de Poitiers. Les guerres de religion y sèment la dévastation et vers la fin du XVIème siècle, les murailles et la forteresse sont démantelés. En 1792, un avocat grenoblois achète le château et son domaine.
Au bas du village, le nouveau château Des Chabrières de la Roche, seigneurs vassaux possèdant de vastes domaines.
Les trois croix sur le sommet de l'emplacement du château.
Eglise Saint Jean Baptiste - L'église romane de ce nom, dont il ne subsiste que le clocher, était si vieille qu'elle menaçait ruine. L'arrivée en 1870 d'un nouveau curé, l'abbé Fière, bouleverse la routine, il se lance dans la construction à ses frais d'une nouvelle église sur un terrain offert par une paroissienne. Le conseil municipal est tenu à l'écart pendant plusieurs années, mais en 1877, alors que l'édifice n'est pas achevé, l'abbé demande à la commune d'accepter la donation de cette église et de financer ce qui reste dû et les travaux à terminer. La municipalité est déjà en difficulté financière, l'accord se réalise grâce aux bonnes volontés. Le clocher de l'église primitive qui a fait place à la mairie est resté à sa place. La nouvelle église se trouve sans clocher.
Temple de 1873.
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