Cité millénaire logée dans une boucle du Tarn, située au centre d’un vignoble auquel elle a donné son nom et qui a bâti sa réputation. Située sur une plaine alluviale riche en argile, elle est presque entièrement construite en briques cuites ou crues, ce qui en fait une "ville rose". Ville d'histoire avec ses nombreux monuments: l’abbaye Saint Michel, l’église Saint Pierre, la place du Griffoul, les hôtels particuliers d’Yversen et Pierre de Brens, le château-musée de Foucaud, un dédale de rues étroites bordées de maisons à colombage et encorbellement des XV au XVIIème siècles. Gaillac naît une première fois au deuxième siècle avant notre ère quand les Gaulois en font un port fluvial par lequel ils exportent leur vin vers la province romaine de Narbonnaise. Les grandes invasions annihilent le site dont on ne trouve plus aucune trace, il faudra attendre 972 quand les moines de Saint Michel obtiennent de l'évêque d'Albi des privilèges de viticulture. Une population se reconstitue, la ville se développe auprès de l'abbaye et connaît dès le Moyen Age un rayonnement commercial important grâce à l’exportation de son vin vers Bordeaux au moyen de gabarres circulant sur le Tarn. La vinification s’opère jusqu’au XIXème siècle dans la ville. Lors de la croisade contre les Albigeois, Gaillac se retrouve divisée entre une abbaye, le pouvoir royal et la famille des Peyre de Brens impliquée dans l’hérésie cathare. Elle louvoya sans cesse, accueillant le comte de Toulouse, favorable aux Cathares, ou ouvrant ses portes à Simon de Montfort et aux croisés. La victoire royale imposa la reconstruction des églises Saint-Pierre et Saint-Michel et celle d’un pont sur le Tarn. Début XVIème siècle, la peste ravage la cité et entre 1562 et 1598, date de l'Edit de Nantes, les guerres de religion ont amené leurs lots de massacres et destructions.