Bourg provençal de la plaine de la Crau dans les Bouches du Rhône, sur le passage de la voie Aurélienne, ce lieu existait avant l’arrivée des Romains, il doit son nom à l'existence de trois sources: la Borme, Gilouse et Font-Vielle, ainsi, plusieurs fontaines jalonnent ses ruelles. Dès le XIème siècle, la population s’est regroupée autour du castrum, situé au sommet d’un monticule rocheux. Au XIIème siècle, Géril, seigneur d'Eyguières, prend le parti de la Maison des Baux contre le comte de Provence. Au cours des guerres baussenques, il est dépossédé de son fief. Au XIVème siècle, Jaume d'Eyguières participe, le 24 juillet 1384 au pillage de Roquemartine et de son château puis ouvre ses portes aux Tuchins, paysans pauvres poussés par la famine hors du Languedoc. Cet accueil est mal vu par ses pairs, il est décapité en place d'Arles, le 7 septembre 1385. A partir du XIVème siècle, le fief est administré par la co-seigneurie des Baudinard, Cadenet et Lamanon. Pendant les guerres de religion, l'histoire d'Eyguières est marquée par de violentes confrontations entre catholiques et protestants. La seigneurie étant passée à la famille de Sade, leur fils Guillaume mena une lutte sans merci contre les protestants. Ses exactions sont telles que le parlement de Grenoble le condamne à mort, il est sauvé par la promulgation de l'édit de Nantes. La famille de Sade a marqué de son empreinte l'histoire du village durant quatorze générations. En 1720-1722, la grande peste de Marseille, épargne Eyguières, grâce aux barrages établis sur le canal de Craponne.