Village aux maisons typiques du Pays Basque, célèbre pour son piment rouge AOP (l'or rouge fêté en octobre) qui sèche accroché en guirlande partout sur les façades et aussi pour sa foire aux chevaux où se négocie la vente de "pottok", petit cheval demi-sauvage des montagnes du Labourd, autrefois utilisé dans les mines du Nord. A l'extérieur du bourg, siège le château avec sa tour d'angle inscrite "Monument Historiques" en 1937 (l'ensemble inscrit en 1993). Le seigneur, Bertrand d'Ezpeleta (qui signifie en basque "lieu planté de buis"), vassal des princes anglais d'Aquitaine, le fit reconstruire vers 1414 sur des bases du XIème siècle. En 1462, une fois les Anglais chassés du Labourd, le roi de France, Louis XI érige la seigneurie d'Espelette en baronnie. Détruit durant la guerre de trente ans, il est rebâti et légué aux habitants ainsi que les droits seigneuriaux qui y étaient rattachés par la dernière descendante de la lignée en 1694. Restauré, il abrite aujourd'hui le centre de la vie administrative, culturelle et sociale du bourg. En 1794, suite à la désertion de quarante sept jeunes gens d'Itxassou des rangs révolutionnaires, la commune fut décrétée "commune infâme" et une partie de la population déportée dans les Landes et le Gers. Le cimetière abrite le tombeau (classé monument historique) d'Agnès Souret, première Miss France élue en 1920. Le piment est rapporté au XVIème siècle dans les soutes des vaisseaux de retour d'Amérique, à l'issue des premiers tours du Monde. Le climat du Sud-Ouest, à la fois doux, tempéré avec une pluviosité assez abondante, alternant avec un soleil généreux est parfait pour sa culture. Un syndicat de producteurs a vu le jour en 1993. Le piment d’Espelette a ainsi obtenu un label AOC (Appellation d’Origine Contrôlée) en 2000, puis en 2002, la reconnaissance de sa qualité par l’Union Européenne, avec l’obtention d’un label AOP (Appellation d’Origine Protégée).