Vieille cité des Hautes Alpes, dominant la plaine de la Durance, perchée sur sa plate forme rocheuse à 870 m d'altitude. La situation géographique explique grandement l'importance historique de la ville et sa prospérité économique. Pendant l'Antiquité, "Ebrudunum" est un village gaulois qui devient capitale des Caturiges, grâce à son oppidum et à sa situation géographique idéale sur la Via Cottia. Au IVeme sièce, Saint Marcellin fonde l'évêché d'Embrun, archevêché lorsque la cité devient la capitale de la province des Alpes-Maritimes sous Dioclétien/Néron. Au Moyen-Age, Embrun appartient au comté de Provence puis de Forcalquier, avant d'être transmise au Dauphiné, puis d'être apportée à la France en 1349 lors du rattachement de celui-çi. Les évêques deviennent archevêques et obtiennent le titre de prince-archevêques et le droit de battre monnaie. La ville attire les plus grands personnages lors du pèlerinage à Notre Dame du Réal dont Louis XI et Louis XIII. La ville subit les guerres de religion, Lesdiguières y installe sa capitale mais fait beaucoup de dégâts. Assiégée par les troupes du duc de Savoie en 1692, elle est de nouveau pillée. L’année suivante, Vauban la visite et rédige un projet pour la défense qui n’a été réalisé qu’en partie. Après la révolution, l'archevêché redevient évêché rattaché à Aix puis il disparait en 1802. Au XIXème siècle, la citadelle est déclassée, les remparts sont rasés avec l'arrivée du chemin de fer. A la fin des années 1950 la ville connaît un nouvel essor grâce au chantier colossal du barrage de Serre Ponçon. L'imposante cathédrale Notre Dame du Réal, bâtie entre 1170 et 1220, est l'un des plus remarquables monuments des Alpes dauphinoises, de styles roman et lombard, ses parois associent schiste noir et calcaire blanc. Elle possède un orgue offerte par le roi de France Louis XI.