"Village et cité de caractère" perché à 445 mètres d'altitude, des Alpes de Haute Provence, entre le Luberon et le plateau de Valensole. Le village à l'abri d'une partie de ses anciennes fortifications avec ses tours (dont certaines prises dans des habitations), ses corps de garde et ses portails, étire ses pittoresques ruelles caladées qui s'enfilent sous des passages couverts, bordées de maisons anciennes en pierre, aux façades des XVIème et XVIIème siècle. A l'exemple du passage du Coulard doté d'un portail à chaque extrémité, dont un est défendu par une bretèche du XVIème siècle. A l’époque romaine, le lieu est traversé par la via Domitia, appelée aujourd'hui chemin Seinet, qui relie l’Espagne à l’Italie. Ses abords sont habités par les fermes d’aujourd’hui qui ont succédé aux villas gallo-romaines. La localité apparaît dans les chartes au début du XIIème siècle mais il existait déjà une motte castrale, au siècle précédent. Le fief relevait du comté de Forcalquier lorsqu'il perd son indépendance en 1209. A la mort de Guillaume II, un de ses neveux, Guillaume de Sabran, après une lutte de 10 ans avec Raimond Bérenger IV, comte de Provence, passe un accord où la moitié sud du comté dont Dauphin lui est donnée. Le village se crée au XIVème lorsque les habitants abandonnent la plaine pour une position en hauteur, à l'ombre d'un château bâti par les comtes de Provence. De cet édifice, après bien des vicissitudes, subsiste le donjon, son sommet surmonté d’une statue de la Vierge, offre un panorama sur le Pays de Forcalquier et le Luberon. Il reste aussi: le corps de logis fin XVIème siècle, un portail et l’église Saint Martin, ancienne chapelle castrale des XIIème et XVIème siècles.