Village perché à 800 mètres d’altitude, dominant la vallée du Var, dans les Alpes Maritimes, surplombé par les ruines du château et de l’église Saint Célestin rebâtie après le tremblement de terre de 1887, en faisant disparaître les restes de la forteresse, sauf la partie basse d'une tour sur son avancée rocheuse. Situé aux portes des vertigineuses gorges de Daluis aux parois taillées par le fleuve dans les pélites rouges, il s’étale en quartiers et hameaux sur les montagnes alentours. Le village apparaît sous le nom de “Castrum de Adalueiso” puis de “Adalosio” au XIIIème siècle et appartient à la branche de Daluis de la famille de Castellane-Villeneuve. Il sera ensuite une dépendance des Templiers et après leur condamnation, aux Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem. En 1388, après la mort de la reine Jeanne, à la différence des autres parties de l’est de la Provence qui rendront hommage au comte de Savoie, Daluis comme ses voisins se déclare fidèle aux comtes de Provence de la maison d’Anjou. En 1481, Louis XI étant héritier du dernier comte de Provence, il est intégré au royaume de France. En 1760, un traité entre la France et le roi de Sardaigne rectifie la frontière et place Daluis et Guillaumes dans le comté de Nice. A la révolution, les troupes françaises détruisent le château reconstruit au XIVème siècle. En 1793, pendant la guerre des Alpes entre la France et le Piémont-Sardaigne, le général autrichien De Wins qui commande l'armée austro-sarde établit un poste de commandement à Daluis.