Village pittoresque des Alpes Maritimes, perché à 1000 mètres d'altitude sur le versant sud du Cheiron culminant à 1778 mètres, il présente une unité architecturale, la plupart de ses maisons, d'origine médiévale, étant bâties dans la pierre de la région. Autrefois fortifié, le village conserve quelques vestiges avec ses remparts et porches, à l'intérieur un dédale de ruelles en escaliers, portes aux linteaux sculptés, voûtes, fontaines, moulin construit par les Templiers, église Sainte Marie Madeleine de style roman du XIIème siècle restaurée en 1658, sans oublier la demeure de Diane de Poitiers du XVIème siècle. Les Romains vers le IIème siècle, édifièrent une ébauche du village avec "vicus altus", le "haut village". Ce premier rassemblement d'habitats facilitait le commerce, situé sur la via Ventania reliant Vence à Castellane. Il comptait plus d'une centaine d'habitants, jusqu'au Vème ou VIème siècle, où l'organisation romaine "chapeautait" le territoire. Avec le déclin, des lieux d'habitation sont abandonnés comme le "haut village", d'autres restent actifs, l'actuel village. Les troubles qui s'installent entre les Xème et XIIIème siècles, imposent la construction d'un remparts avec trois portes et d'un château. L'activité quitte les hauteurs pour gagner la plaine et la cultiver. La cité n'étant sous aucune dépendance féodale, s'est intégrée aux terres des Villeneuve afin de créer des liens économiques. Quelles que soient les guerres, elle gardait son rythme propre sous le chef de l'église catholique. En 1620, les créanciers des Villeneuve réclament des droits. Les habitants proposent alors au roi de France, en échange d'une certaine autonomie, de racheter eux-mêmes le village et de le lui offrir, devenant ainsi "ville royale", elle le restera jusqu'à la révolution.