Village du Gard provençal sur les berges de la rivière Gardon qui prend quelquefois des colères, dans un paysage de garrigues et massifs calcaires. Autrefois réputé pour ses olives "picholine" et la production de soie, aujourd’hui, destination prisée par les amateurs d'activités de plein air. Le lieu nait vers l'an mil par le rassemblement des écarts et la réorganisation de l'espace rural autour d'une place forte, les seigneurs d'Uzès y établissent leur résidence. Ayant pris le parti de Raymond V de Toulouse, la guerre touche le village dominé par les Uzès, le château est détruit lors d'un siège. La guerre de cent ans ne l'épargne pas non plus, il se fortifie et quatre tours d'angles sont bâties aux quatre coins des remparts. Collias subit encore les affres des guerres de religion, la population essentiellement catholique est remerciée à la fin du conflit par la hiérarchie ecclésiastique pour son comportement héroïque, un abaissement du taux de la dîme s'ensuit. Jusqu'à la révolution, le village est un monde d'exclusion, n'habite pas là qui veut. Les nouveaux venus doivent payer un droit d'habitanage pour être comptés au nombre des "vrays habitants". Un nouveau venu pouvait mourir au village quarante ans après son arrivée sans jamais avoir été admis au sein de la communauté. De ce fait, il était exclu des droits communautaires: de dépaissance, de chasse, de pêche, de ramassage du bois mort, etc). Ce n'est qu'à partir du XVIIIème siècle que le village connaît une relative prospérité.