Petit village médiéval, perché sur un piton rocheux de la Drôme provençale, dominé par une imposante tour à mâchicoulis, coiffée d'une vierge de 6 mètres de haut installée en 1859, à ses pieds se blottit l'église Saint Michel. Le village restauré est agrippé au rocher en amphithéâtre sur le versant méridional, au milieu de paysages diversifiés d'une grande richesse. En 1023, "Clarencaias" est mentionné sur une charte de l’abbaye de Cluny et le 04 août 1164 une donation aux Templiers est signée avec comme témoin Ugo Sacerdos de Clarencaias. Au XIIème siècle est édifié le donjon entouré d’une douve sèche et l’église romane agrandie au XVème siècle. Le château apparait dès 1233 dans le cartulaire de St Paul-Trois-Châteaux, propriété d'Adhémar de Clansaye jusqu'au début du XVème siècle où la seigneurie est reprise par la baronnie de Grignan qui la conservera jusqu'à la révolution. Durant les guerres de religion, la cité est assiégée et prise deux fois par les protestants de Lesdiguières. En juin 1772, Clansayes est l’épicentre d’un tremblement de terre qui dura jusqu’en février 1773. Louis XV envoie sur place le savant Faujas de Saint Fond qui note toutes les secousses, jours, heures, intensité, c’est un des premiers séismes étudié. Le village est interdit durant 10 ans et seules resteront debout les deux tours et l’église. Au XIXème siècle, les maisons sont rebâties puis le village s’éteint après la guerre de 14-18. Vers 1970, il renaît peu à peu de ses ruines. Face au village, au sommet d’une colline, se trouve une ancienne commanderie des Templiers du XIIIème siècle, attribuée en 1312 aux Hospitaliers, après les guerres de religion, les lieux sont abandonnés, seule la chapelle Notre-Dame de Toronne survécut.