QUE NOTRE FRANCE EST BELLE
CHATEAUNEUF LES MOUSTIERS

Village fantôme quelque part dans le Verdon, à la frontière entre les Alpes de Haute Provence et le Var, cet endroit n’apparaît plus sur aucune carte. L'accès se fait par une petite route en lacets à travers quelques champs et se termine aux pieds d’une colline, puis il faut continuer à pied par un sentier raide et sinueux. Au sommet, le toit du Verdon infini est grandiose, au milieu des nuages entre ciel et montagnes et les ruines de Châteauneuf les Moustiers, dessinant des maisons sans toit mangées par la végétation dont les murs en pierres semblent miraculeusement tenir debout. L'arrêt de mort du village qui comptait 576 habitants à l'apogée en 1836, s’est joué en 1846. La voie carrossable qui devait relier Castellane à la Palud ne passera plus par Châteauneuf mais quelques kilomètres plus bas. Il n’y avait plus aucune liaison rationnelle avec ce village, l'isolement est la principale cause de son déclin, de plus, la première guerre mondiale a achevé le processus en appelant à l'armée les dix sept derniers jeunes habitants qui n'en reviendront jamais. Les femmes restantes ont souffert d’un fort isolement économique et l’eau a fini par manquer, elles quitteront les lieux en 1936. Une grotte à deux porches superposés, située à la base d’une falaise calcaire aurait abrité le dernier Templier (Pierre Borgandion) arrêté en 1308, mort en ermite après s'être échappé du château de Meyrargues. A l’étage inférieur une chapelle du XVIème, refaite en 1746.

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