Capitale du Morvan, bâtie sur les flancs d'une colline culminant à 609 mètres, une des plus petites préfectures de France. Compte tenu de sa situation stratégique, son histoire est chargée: oppidum gaulois des Eduens, castrum romain, place forte construite au sommet de la colline surplombant la ville, à l'emplacement du calvaire. Le château est détruit lors des batailles entre le duc de Bourgogne, Charles le Téméraire et les troupes de Louis XI, au milieu du XVIème siècle, les habitants demandent au prince de Condé, la permission de se servir de ses pierres pour construire la porte Notre Dame. Châtellenie puis comté ayant appartenu aux plus grandes familles du royaume de France. Aujourd'hui, connu pour l'élection en 1981 de son maire, François Mitterrand, à la présidence de la République. Particularité du lieu, une séparation qui date de 1792, Château-Chinon Ville (intra-muros) et Château-Chinon Campagne (extra-muros). Pour vendre leurs bétails et leurs récoltes à la foire de la ville, les paysans de l'extérieur devaient payer l'octroi à la porte Notre-Dame. En pleine révolution, ils ont réclamé les mêmes droits que les "citadins", on leur a refusés, ils ont créé leur propre commune. Depuis, toutes les tentatives de réunification ont échoué. Château-Chinon Campagne encerclant Château-Chinon Ville est une commune sans bourg, ni centre-ville, réunissant une vingtaine de hameaux. En 1959, lorsque François Mitterrand devient maire de Château-Chinon Ville, il a essayé d'amadouer Louis Bonnet, maire de Château-Chinon Campagne en lui offrant la Légion d'Honneur, il a refusé. Château-Chinon Ville accueille, près de la sous-préfecture, la mairie de sa commune soeur avec qui elle partage son église, ses cimetières et son monument aux morts.