"Village de caractère" de la Loire sur le chemin de Saint-Jacques, il a une riche histoire et un patrimoine d’exception. L’abbaye bénédictine en témoigne, chef d’oeuvre de l’art roman et site clunisien remarquable, sans oublier l’église Saint-Philibert édifiée au XIIIème siècle dans un style gothique bourguignon et ses stalles des XIV et XVème siècles, ses maisons anciennes du XIII au XVIIIème siècles, à pans de bois et à encorbellement ou Renaissance et de nombreuses ruelles moyenâgeuses. La première mention du bourg date de 994, créé sous la protection de l'abbaye bénédictine fondée vers 875 dont il porte le nom, au carrefour de deux routes importantes (de Paris à Lyon et de la Saône à la Loire). Cette position stratégique amena les rois de France à prendre la cité sous leur protection, tel Philippe Auguste qui en 1180, la fait fortifier. Ville prospère, peuplée de marchands et d'artisans, tisserands bien souvent, au XIIIème siècle, les bourgeois édifient l'église paroissiale, dédiée à Saint Philibert. Au XVème siècle, Charlieu joue un rôle important durant le conflit entre les Armagnacs (parti du roi) et les Bourguignons. C'est aussi l'époque où, le trafic routier se détournant, l'essor de la ville s'essouffle. Il ne reprendra qu'en 1827 avec l'implantation du tissage de la soie. Sur la commune voisine de Saint Nizier\Charlieu, se trouve le couvent des Cordeliers, ancien couvent de franciscains édifié à partir de 1280. Refusé par les bénédictins de Charlieu, dès leur arrivée, il connaît une histoire mouvementée. Détruit en 1360, il est reconstruit fin du XIVème siècle. Occupé par les frères mineurs "conventuels", en très mauvais état à la révolution, les batiments sont vendus ou détruits. Ne subsistent aujourd’hui que le cloître, l’église et la bibliothèque.