Ancien village médiéval de la Drôme, dominé par un donjon, haut de 33 mètres, en bel état qui faisait partie du château dont il ne reste que des vestiges, construit de 1136 à 1157 par les seigneurs Dodon de Chamaret. Par la suite, Amalric de Chamaret, de la branche cadette, fait ériger son propre donjon que l'on appelle aujourd'hui le Pigeonnier. De la plate forme, un panorama circulaire exceptionnel sur Grignan, mont Ventoux, dentelles de Montmirail, vignobles, champs de lavande... Le lieu est mentionné en 1157 dans le cartulaire de Richerenches: un acte de donation y est signé, en présence de Dodon et Amalric de Chamaret. Le village se développe vers le nord, au pied de l'ensemble castral, possédé conjointement par la puissante mais divisée famille des Chamaret. En 1254, la construction d'un second logis intervient à la suite du partage des biens entre les descendants de Dodon et d'Amalric, le site est divisé en deux ensembles rivaux. Dès 1202, l'évêque de Saint-Paul-Trois-Châteaux possède le haut domaine de la moitié du castrum. En 1255, les Adhémar de Grignan et l'évêque se partagent la suzerainté d'une grande partie de la seigneurie puis la totalité en 1270. Jusqu'à la fin du XVème siècle, où l'évêque sera évincé, de nombreux conflits opposent les deux personnages, Chamaret reste à la baronnie de Grignan jusqu'à la révolution. Au XVIème siècle, les Adhémar, seuls seigneurs, transforment le second logis en colombier, les fortifications du premier village sont démantelées et le château n’est plus habité régulièrement. Une partie des murs s'écroule en 1669 et la chapelle, menaçant ruine, est démantelée. Le tremblement de terre de 1772 ébranle encore l'édifice. Les années 1890 marquent "l'âge d'or" de Chamaret, choisi pour accueillir la station P.L.M., en même temps, il bénéficie du généreux leg de l'un de ses habitants, Xavier Sylvestre, il se dote d'une mairie-école, d'un lavoir, d'un réseau d'eau potable, d'un poids public et restauration de la tour et installation de la cloche qui la surmonte. En août, se déroule la "fête des haricots", en souvenir de la première récolte faite en 1792 sur les terres seigneuriales, distribuée entre tous les paysans.