Village de montagne du Briançonnais entre Queyras et Italie, blotti au pied du col d’Izoard, dominé par l’église Saint Michel construite dans les dernières années du Moyen-Âge. Il appartient entre le XIVème siècle et la révolution, au territoire de la république des Escartons qui regroupe une douzaine de localités du Haut Dauphiné. Elle bénéficie de privilèges fiscaux et d'une autonomie vis-à-vis du royaume de France et du Piémont. Le village du Moyen-Âge est implanté sur la rive droite du torrent de la Cerveyrette, à la suite d’un incendie qui en détruit une grande partie, il se déplace sur l’autre rive moins ensoleillée mais mieux alimentée en sources. A la fin de l’été 1944, les bombardements détruisent une grande partie du bourg et entraînent un important exode dont peu sont revenus. Dans les années 50, l’adrech, le plus ensoleillé, accueille une nouvelle fois le village avec les "fermes de la reconstruction" plus vastes et espacées. Aujourd’hui, il ne reste qu’un quartier au bord du torrent sur la rive droite avec ses maisons mitoyennes sur plusieurs niveaux à l'exemple de la maison traditionnelle "Faure-Vincent". En 1957, une inondation détruit une trentaine de maisons et une partie de l’église érigée en 1819 à la demande des paroissiens, l'église St Michel en hauteur étant trop difficile d'accès en hiver. Une des rares vallées des Alpes préservée des équipements lourds de sport d'hiver. Dès 1961, des projets ont été imaginés sur la haute vallée, en 1970, "Super Cervières", situé à 1850 m. est lancé, il prévoit l'expropriation de 6500 hectares mais après 7 ans de batailles et de pression, il avorte.