Village pittoresque des Alpes Maritimes, aux maisons le long de rues droites et parallèles, perché à 365 mètres d'altitude, dominant la baie de Menton, sur la frontière avec l'Italie. Le nom de Castellar apparaît pour la première fois le 19 janvier 1258 dans un acte de cession du territoire du comte de Vintimille au comte de Provence. Au XIIème siècle, un bourg fortifié, appelé "Vieux Castellar" a été édifié à 870 mètres d'altitude plus au nord sur un éperon rocheux où quelques ruines subsistent, en 1435, les menaces d'agressions par les Sarrasins ayant diminué, ses habitants décident de s'installer plus bas à l'emplacement actuel. Une convention est passée le 30 septembre entre les habitants du "Vieux" et Louis et Henri Lascaris, seigneurs de Gorbio et du Castellar. Il est permis à ces derniers de transporter le village à un endroit plus commode sur la colline de Saint-Sébastien et d'y bâtir à leur frais dans l'espace de cinq années, vingt-neuf maisons de même hauteur et largeur, de les fortifier par une enceinte extérieure et de les habiter avec leurs familles. De cette époque date le palais Lascaris des comtes de Vintimille, il a subi de nombreuses modifications au cours des siècles, baroquisé au XVIIème siècle, vendu à la révolution, racheté en partie par la commune qui l'a rénové et transformé en musée. Les fortifications ont été rasées en 1747 pendant la guerre de succession d’Autriche. La cité a connu les multiples soubressauts de l'histoire avec les guerres et plusieurs tremblements de terre, le dernier en date de 1887, même le procès en sorcellerie de Peirinetta Raibaud. Un foyer de sorcellerie est repéré à Menton en 1618, le procès a lieu en 1623, condamnée pour hérésie, elle est étranglée et brûlée devant La chapelle Saint Antoine Abbé (dernière exécution d’une sorcière dans le département).