QUE NOTRE FRANCE EST BELLE
BREIL SUR ROYA

Village animé de la Roya dans les Alpes Maritimes à l'orée de la vallée des Merveilles. La rivière partage en deux la commune et fait à cet endroit un petit lac, ce qui lui donne un charme particulier avec ses quais bordés de platanes. Vieux bourg tout en ruelles et calades, passage obligé sur une voie d'invasion, il connaît toutes sortes de vicissitudes au cours de son histoire. Après la chute de l'empire Romain, il subit successivement les invasions des Goths, Lombards et Sarrasins avant d'être soumis, au milieu du Xème siècle, aux comtes de Vintimille. En 1258, Charles Ier d'Anjou, devenu comte de Provence, achète aux Vintimille, Breil et Saorge. Après la domination provençale entrecoupée de plusieurs conflits, en 1388, Breil se soumet à la Savoie avec Nice. Au XVIIème, ses habitants participent aux deux guerres que la Savoie mène contre Gênes. En 1631, une épidémie de peste ravage la contrée. En 1692, pendant la guerre de la ligue d'Augsbourg, le pays passe à la couronne de France jusqu'en 1697 où il retourne sous la domination savoyarde. Durant la guerre de succession d'Espagne, il résiste aux franco-espagnols mais est ravagé par les soudards du prince Eugène de Savoie avant d'être occupé par les Gallispans lors de la guerre de succession d'Autriche. En 1793, la révolution le rattache au nouveau département des Alpes Maritimes pendant vingt et un ans puis devient Sarde de 1814 à 1860, date où il repasse à la France avec Nice. En juin 1940, la population breilloise est évacuée sur le littoral. Après l'armée italienne, le pays est occupé par les troupes allemandes. En octobre 1944, après la prise de Sospel par les alliés, l'occupant force les villageois à quitter Breil pour Turin où ils sont maintenus jusqu'en avril 1945. A leur retour, ils trouvent leur village dévasté et miné et tous les ouvrages routiers et ferroviaires détruits. Aujourd'hui, le village est menacé de disparition, construit sur du gypse, les façades se fissurent les unes après les autres. Selon les géologues, si rien n'est fait, un tiers du village sera tombé en ruine dans moins d’un siècle.

Imposante gare SNCF - Mise en service le 31 octobre 1928, lors de l'ouverture au trafic voyageurs de la ligne par la Compagnie des chemins de fer PLM.
Eglise Santa-Maria-in-Albis - Edifiée de 1633 à 1699 en baroque régional sur l'emplacement de l'ancienne église romane de la Bienheureuse Vierge Marie.
Chapelle de la Miséricorde - Du XVIIème siècle, à l'architecture baroque, siège de la confrérie des Pénitents Noirs.
Ancien four communal - Du XIIIème siècle, a fonctionné jusqu'au début du XXème siècle.
Vestiges du château de Breil - Cité en 1157, incendié en 1184, reconstruit sous la reine Jeanne, renforcé par Vauban en 1692, sous la période française. Il a repoussé en 1705 les troupes Françaises et celles des Gallispans en 1748. Pris en 1793 par les soldats de la révolution, abandonné et démantelé à partir de 1815.
Breil sur Roya vu de la plate forme du château.
Chapelle Saint-Antoine-l'Ermite - Du XVIIème siècle, sous le fort, près de la porte de Gènes
Chapelle Sainte Catherine - Du XVIIème siècle, ancienne chapelle des Pénitents Blancs.
Chapelle Saint Antoine de Padoue - Construite au XVIIIème siècle, après la destruction de l’église du prieuré Saint Jean en 1707.
Chapelle Notre-Dame-du-Mont - Du XIème siècle, remaniée et agrandie au cours des siècles, ancienne église paroissiale de la première bourgade.
Clocher Saint-Jean - Reste d'un prieuré bénédictin du début XIIème siècle. Détruite par les troupes du prince Eugène de Savoie, en 1707.
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