Petit village typiquement provençal, tout en escaliers et en terrasses d'éboulis, accroché paisiblement sur les contreforts de la montagne à la frontière nord de Vaucluse, en limite de la Drôme. Construit en nid d’aigle à 600 mètres d’altitude sur une pointe rocheuse, il se découvre le long de ses ruelles caladées empierrées, maisons en pierre, passages voûtés, église Saint Sidoine datée de 1684, rénovée en 1989, bâtie sur les restes de l’église Saint Elzéar du XIVème siècle et chapelle des Pénitents Blancs. Cité en 1163 sous le nom de "Brantule" et en 1254 sous celui de "Brantulis". Seigneurie des Baux depuis le XIIème siècle, ce fief est acquis par la révérende Chambre Apostolique en 1320 et entre dans le comtat Venaissin. En 1578, Les Isnards, seigneurs de 1561 à 1603, doivent payer une rançon de 10.000 livres pour récupérer le village qui a été pillé en 1573 puis envahi, occupé et fortifié par les Huguenots en 1575. Après être passé dans les mains de plusieurs familles, en 1697, le marquisat est acheté par Pierre du Blanc, seigneur de Buisson, sa famille le conserve jusqu’en 1790. Ce balcon de sérénité, suspendu au dessus de la vallée du Toulourenc, face au flanc du géant de Provence est restauré depuis la fin du XXème siècle par des passionnés et quelques artisans d'art (potier, santonnier, faïencier) y exercent leur passion.