Pittoresque petite cité médiévale de Saône et Loire connue depuis l'Antiquité pour les vertus de ses eaux. Aujourd'hui, dernière station thermale encore en activité en Bourgogne avec Saint Honoré les Bains. Une des plus importantes villes d'eau de la Gaule, les Celtes ont découvert leurs qualités, les romains ont magnifié les thermes. César pendant sa guerre des Gaules, accentue le rayonnement de la cité, il y envoie ses troupes. Au Moyen Âge, les eaux ne suscitent plus d'intérêt. La cité est "le bailliage le plus occidental de la Bourgogne". Un château-fort est construit, démoli de 1775 à 1830, il n'en reste que quelques traces. De 1384 à 1388, le duc Philippe II de Bourgogne donne des sommes importantes pour fortifier et établir une enceinte, totalement fermée avec la construction du Beffroi. En 1521, après la trahison du connétable Charles de Bourbon envers François Ier pour rejoindre Charles Quint, Bourbon-Lancy revient à la France pendant plus de deux siècles. Au XVIème siècle, des "hommes de science" viennent pour tenter d'expliquer le jaillissement des eaux et de riches et illustres personnages viennent y "prendre les eaux", réputées soulager les douleurs articulaires, elles auraient aussi guéri les stérilités féminines. Catherine de Médicis, épouse d'Henri II y vient en 1542, suite à dix années sans maternité, elle a eu plusieurs naissances. Cela fait grand bruit dans le Royaume, en 1580, de nouveaux préparatifs pour une autre reine: Louise de Lorraine, femme de Henri III, belle-fille de Catherine, bien que restant stérile, elle revient en 1582, 1583 et 1586. Henri III donne de grosses sommes pour la restauration des thermes, en l'honneur de Louise, une source est baptisée "source de la Reine". Du XVII au XIXème siècles, de nombreux médecins écrivent sur leurs bienfaits, parfois miraculeux. Beaucoup de gens illustres viennent en profiter mais l'exploitation des bains est déficitaire. Napoléon donne la station "aux pauvres", en réalité, l'hospice en devient propriétaire et lance la construction d'un nouvel établissement thermal en 1803, les installations romaines sont démolies, c'est celui d'aujourd'hui, agrandi à plusieurs reprises, où à nouveau, les curistes reviennent. Au XIXème siècle, le marquis et la marquise d'Aligre font bâtir un nouvel hôpital, déboursant quatre millions de francs-or, une statue le rappelle. En juin 1904, des inondations submergent en partie la ville.