Village perché du Luberon, posé en paliers à flanc de falaise au dessus de la vallée et dominé par sa vieille église du XIIème siècle. Du haut du village, au pied de l'église haute, sous des cèdres centenaires, s'ouvre un immense panorama sur les monts du Vaucluse, les villages de Gordes, Lacoste, Roussillon et les plaines plantées de vignes, de lavande, de céréales et d'arbres fruitiers. Au détours des ruelles, on découvre quelques restes de remparts et de belles maisons des XVI, XVII et XVIIIème siècles rappelant que la ville était prospère à l'époque où la région du Comtat Venaissin appartenait aux Papes. Plusieurs évêques choisirent Bonnieux pour lieu de résidence. En 972, il y a déjà une forteresse avec des murailles. En 1103, "castrum Bonils" est cité, il appartenait au comté de Forcalquier, abandonné au XIIIème siècle, les habitants se réfugiant sous le château des Agoult. Au début du XIVème siècle, Bonnieux devient terre pontificale et le demeure jusqu’au 14 septembre 1791. Cette appartenance au domaine papal en fait une enclave dans les terres du comte de Provence, ce qui lui donne une place à part dans l’histoire de la région. La commune possède 2 églises, la "Haute" du XIIème siècle, difficile d'accès, elle est remplacée au XIXème siècle par la "Neuve", dans le bas du village. A 5 km au nord, le pont Julien, magnifique édifice romain de la voie Domitienne construit en 3 av. J.C., a une portée de plus de 40 m. Il était en service routier sur la D149 jusqu'en 2005. La "forêt de cèdres" (les graines, provenant de l'Atlas marocain, ont été plantées en 1861 pour reboiser des pâturages), au bord de cette route d'accès apparait: la tour "Philippe", construction d’un "original" à la fin du XIXème siècle qui "voulait voir la mer" depuis le Luberon.