Cité médiévale des Alpes Maritimes, successivement fief des Templiers puis des Chevaliers de Malte, village fortifié de maisons-remparts et de portes médiévales. Tout au long des ruelles pavées et fleuries, passages couverts, calades et escaliers, se succèdent croix de Malte, pierres gravées et mosaïques de galets. Depuis sa renaissance au XVème siècle, Biot a su préserver son charme ainsi que son architecture représentative des villages perchés de Provence. Au centre du premier castrum, la place des Arcades, siège des Templiers au XIIIème siècle, bordée de deux galeries à arcades de forme originale. Tout à coté, se trouve l'église Sainte Marie Madeleine du XVème siècle, en remplacement de l'ancienne détruite en 1367. Biot, comme l'ensemble de la Provence, est exposée, dans la deuxième moitié du XIVème siècle, à la peste noire et à la guerre des bandes. Le village est détruit en 1367, il devient un repaire de brigands et une base d'opérations pour les pirates. La paix revenue, le roi René y établit en 1470, une cinquantaine de familles originaires de la vallée d'Oneille (Italie). le bourg est reconstruit rapidement. Il s’y développe entre autre une activité de poterie qui en fera sa richesse pendant des siècles, mais il connait aussi des horreurs. En 1636, trois cents habitants sont armés pour participer à la reprise des îles de Lérins occupées par les Espagnols. En 1707, occupé, pillé et détruit par les troupes austro-sardes et en 1746, lors de la guerre de succession d'Autriche, occupé par les troupes austro-piémontaises, ses habitants se réfugient à Antibes. En 1898, le coeur du village connaît un nouvel événement tragique, lors d'un repas de communion, deux bâtisses s’écroulent et vingt-trois personnes périssent. L’emplacement de la tragédie, resté vide est nommé "place de la Catastrophe". Classée "ville et métiers d'art" qui doit sa renommée internationale à la tradition du verre soufflé et à la fabrication de monumentales jarres en argile.