QUE NOTRE FRANCE EST BELLE
BARJOLS

Paisible village médiéval du Var agrippé à une falaise de tuf, ceinturé de forêts de chênes verts. Il est surnommé le "Tivoli de la Provence" en raison de ses 28 fontaines et 12 lavoirs dus à la présence sur la commune de plusieurs sources et cours d'eau. Ville de tanneurs dès le XVIIème, elle devient la "capitale française du cuir" au XIXème siècle avec 24 tanneries et 19 moulins à tan, les années 1960 ont vu le déclin face à la concurrence internationale, la dernière tannerie a fermé en 1983. De ce patrimoine industriel important, quelques bâtiments des anciennes tanneries ont été réhabilités par des artistes contemporains. Barjols se développe autour de son église érigée en 1014 et devient au XIVeme siècle, une des résidences des comtes de Provence. La peste y fait des ravages en 1348, 1437 et 1482. En 1504, trois chaudronniers dérobent la châsse en argent contenant les reliques de Saint Marcel, découverts, un jugement les condamne: deux brulés vifs et un pendu. En 1519, dans la nuit du 11 au 12 décembre, des nomades volent tout le trésor de l'église, arrêtés à la Tour d'Aigues: quatre sont pendus et neuf brulés vifs (on ne transigeait pas à l'époque!). Les guerres de religion amènent dès 1560 des bandes armées de Calvinistes à Barjols, l'église devient la proie des flammes après avoir été dépouillée et amène le massacre de sept chanoines qui s'opposaient à leur fureur. En 1562, les troupes protestantes assiégent Barjols, après 4 jours de siège, elle tombe le 6 mars. Les assiégeants passent au fil de l'épée près de 600 personnes. En 1590, encore attaqué par les protestants, elle préféra payer 30 000 écus, mais quelques jours après, à la suite d'une querelle entre habitants et soldats, ces derniers égorgèrent plus de 500 personnes. Par lettres-patentes du 26 octobre 1602, le roi Henri IV ordonna le remboursement intégral aux barjolais des 30 000 écus qu'ils avaient versés en mai 1590. En 1746 et 1748, invasion de la Provence par les armées Austro-Sarde, 5000 hommes de troupes espagnoles alors nos alliés, prennent leur campement dans ce lieu. En 1789, les privilèges sont abolis et tout le monde a le droit d'élever des pigeons et de chasser, ce qui n'était auparavant qu'un droit du seigneur. Mais en 1793, le Conseil Général, constatant que les pigeons avaient mangé toutes les récoltes et qu'il n'y avait plus de gibiers, décida que cet élevage serait interdit et la chasse fermée.

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