"Un des plus beaux villages de France" du Tarn et Garonne, halte des chemins de Compostelle, sur une hauteur dominant la Garonne. La cité se découvre par l'une des trois entrées, anciennes portes démolies, menant à des ruelles pavées, bordées de maisons à colombage et encorbellement des XVème au XVIIIème siècles, dont celles des consuls et au centre, une place à couverts où trône, une halle aux grains circulaire sur colonnes, unique dans le Sud-Ouest, construite en 1830 sur les restes d’une ancienne halle quadrangulaire. D'abord cité gallo-romaine (Alta Villa), puis oppidum sur son éperon rocheux, Auvillar est victime de nombreuses invasions, particulièrement celles des Normands jusqu'au XIème siècle. Au XIIème siècle, la cité devient chef-lieu d'une vicomté puis aux XIV et XVème siècles, propriété des comtes d'Armagnac avant de devenir fief des rois de Navarre, puis en 1589, rattachée à la couronne de France à l'avènement d'Henri IV. Sa situation de place forte, entourée de murailles avec des tours et des bastions, mêle la cité à tous les conflits qui ravagent la région. L'église Saint Pierre est détruite en partie plusieurs fois pendant les guerres anglaises et en 1570 par les calvinistes, le château vicomtal réparé et embelli en 1562, est démoli de fond en comble par les habitants pour se venger de Henri de Navarre. La tour la plus élevée est abattue par les révolutionnaires en 1794 et le dernier des bastions a été démoli en 1839. Au XVIIIème siècle, Auvillar connut la célébrité pour ses faïences et dans une région dense d'élevage de volailles, pour la production de plumes à calligraphie qui s'exportaient par centaines de milliers.