Petit village de caractère, du Pays Basque, situé au pied de La Rhune, dernier sommet pyrénéen occidental (903m). la commune n'apparait qu'à partir du Xème siècle par un cartulaire de l'évêché de Bayonne qui y mentionne la présence d'une église en 1050. Le XVIème siècle est de sinistre mémoire pour le village, livré à l'acharnement fanatique du conseiller Pierre de Lancre chargé de lutter contre la sorcellerie dans la province du Labourd: il mène au bûcher en 1609 le curé et de nombreux habitants. Pendant la guerre de trente ans, l'occupation espagnole de la région n'épargne pas Ascain dont de nombreuses maisons sont pillées et brûlées. En 1656, une guerre civile de deux ans pour le contrôle du bailliage du Labourd, déchire les familles d'Ascain et des villages voisins. La révolution sème la terreur comme dans les villages avoisinants, entraînant la déportation d'une partie de la population suspectée de complicité avec l'ennemi espagnol et de trop grande fidélité au clergé réfractaire. En 1813, l'armée de Napoléon, pourchassée par celle de Wellington, se replie sur les hauts de La Rhune mais doit se rendre malgré les fortifications édifiées. La villégiature à Biarritz de Napoléon III et de l'impératrice, friande d'escapades en montagne, y entraîne la cour impériale de passage pour l'ascension de La Rhune et lui vaut les largesses de l'Empereur qui offre un pont en bois sur la Nivelle, fait restaurer l'église et percer la route de Sare.