Village de caractère de la vallée de la Dordogne en Corrèze, aux ruelles pittoresques et maisons anciennes coiffées de lauze. Aux XVIIIème et XIXème siècles c'est un grand port de commerce d'où partent les gabares chargées de richesses vers la région bordelaise (essentiellement piquets de vignes en châtaignier et douves de chêne destinées à la tonnellerie). L'activité périclite à la fin du XIXème siècle, à la suite des épidémies de phylloxéra et de la ligne de chemin de fer inaugurée en 1904 entre Tulle et Argentat (en activité jusqu'en 1970). Il en reste les quais maçonnés, pavés de galets bordés d'anciennes maisons typiques de pêcheurs rénovées avec balcons pour faire sécher les filets. Au début du XXème siècle, culmine l'exploitation de mines de charbon qui ferment dans les années 1930. Dès le Xème siècle, le bourg est connu comme prieuré, dépendant d'un seigneur religieux, le prieur de Carennac et d'un seigneur laïc, le vicomte de Turenne. Les Turenne concédent dès 1263, un marché important le jour de la Saint-André, elle passe pour être la foire la plus ancienne du Bas-Limousin. Place importante du protestantisme au XVIème siècle, après les guerres de religion vers le milieu du XVIIème siècle, au moment de la contre-réforme, trois couvents sont construits pour affirmer le pouvoir du catholicisme, des Récollets, des Clarisses et des Ursulines. Après cette période agitée, Argentat connait deux siècles de prospérité, les bourgeois s’enrichissent et dotent leurs maisons de tours et poivrières.