Ville historique par son abbaye, fondée il y a plus de 1200 ans par le futur Saint Benoît d'Aniane sur la route de St Jacques de Compostelle, à la sortie des gorges de l’Hérault. Vers 780, Benoît, fils du comte de Maguelone crée un monastère sur un domaine appartenant à sa famille, ainsi qu'une église dédiée au Saint Sauveur, consacrée en 796. Charlemagne accorde son soutien et divers privilèges au monastère qui prend rapidement de l’importance au point qu'il est agrandi et qu'une agglomération se forme autour. Aux XII et XIIIème siècles, la cité est entourée de remparts et de tours protégeant trois portes, de Saint-Jean, de Saint-Guilhem et de Montpellier. En 1503, une épidémie de peste décime la population et après des périodes d’affaiblissement et d’épanouissement, l’abbaye connaît un épisode tragique, en 1562, lors des guerres de religion, elle est dévastée et l’abbatiale est ruinée. Aux XVII et XVIIIème siècles, l'ensemble est reconstruit et de nouveau habité par les moines bénédictins de la congrégation de Saint-Maur. En 1721, le gel détruit toute l'agriculture de la région, seules prospèrent les tanneries très nombreuses jusqu'à la fin du XIXème siècle (disparues au début du XXème siècle). L'abbaye, déclarée bien national à la révolution est vendue et transformée en filature de 1793 à 1843. En 1845, l'État y installe une prison destinée à recevoir 500 détenus. En 1849 et 1854, deux épidémies de choléra, parties de la prison, font respectivement 79 et 400 morts dans la population. De 1885 à 1994, elle devient une maison d'éducation surveillée pour enfants et adolescents délinquants. Le Ministère de la Justice ferme le site en 1998. L’ensemble est classé Monument Historique en 2004 et acheté par la Communauté de communes Vallée de l’Hérault en 2010 qui débute une politique de valorisation.