QUE NOTRE FRANCE EST BELLE
ABBAYE SAINT MICHEL DE CUXA

Monument exceptionnel sur la commune de Codalet dans les Pyrénées Orientales. Tout commence en 878, la communauté religieuse établie au monastère d'Eixalada, chassée par une crue violente du Têt se réfugie sur le site de Cuxa, sous la protection des comtes de Cerdagne, elle va construire une église qui sera consacrée en 974. Elu abbé en 1008, Oliba, grand bâtisseur, ajoute à l'église la crypte, la chapelle de la Trinité, deux clochers sur les extrémités du transept et le déambulatoire avec ses trois absides. Une soixantaine de moines s'activent alors à établir un réseau de communications et d'influence qui valent à l'abbaye un rayonnement dans toute l'Europe. Cette période d'apogée ne dure pas et dès le XIIème siècle, commence une lente phase de déclin. Le monastère devient français en 1659 avec le traité des Pyrénées. A la révolution, une grande partie de l'édifice est démantelée et l'abbaye abandonnée. La toiture de l'église s'effondre, le clocher nord tombe. En 1907, il ne reste rien du cloître daté du XIIème siècle, 32 colonnes et chapiteaux sont vendus par des antiquaires aux musées de New York et de Philadelphie. Depuis 1938, le cloître de Cuxa s'élève au milieu d'un parc sur les hauteurs dominant la vallée de l'Hudson. Le monastère doit sa renaissance en 1950 au violoncelliste Pablo Casals, réfugié en France sous la dictature franquiste. Il donne ses premiers concerts dans l'église à ciel ouvert faute de toiture. Dès 1952 des travaux considérables sont entrepris, aujourd'hui, l'abbaye est à nouveau occupée par une communauté bénédictine dépendant de Montserrat et une partie se visite.

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