QUE NOTRE FRANCE EST BELLE
ABBAYE SAINT MARTIN DU CANIGOU

Epousant un piton rocheux à 1055m d'altitude, au coeur du massif du Canigou dans les Pyrénées Orientales, accessible uniquement à pied, après environ 40 minutes de montée, au départ du village de Casteil. Sur son nid d'aigle, l'ancienne abbaye bénédictine restaurée au début du XXème siècle, surplombe discrètement la vallée, occupée depuis 1987 par la communauté des Béatitudes. Classé "monument historique", ce joyau du premier art roman régional conserve de beaux témoignages du passé: l'église inférieure, en grande partie souterraine, dédiée à Notre Dame sous Terre, l'église supérieure du XIème siècle, consacrée à saint Martin, le cloître et ses chapiteaux de marbre et le clocher lombard. C'est à l'instigation du comte de Cerdagne "Guifred II" que le monastère est construit, les premières mentions datent de 997. L'église est consacrée le 10 novembre 1009 par Oliba, évêque d'Elne. Le comte Guifred II s'y retira à la fin de sa vie et y mourut en 1049. L'abbaye commença rapidement à décliner, dès le XIIème siècle, elle est rattachée à l’abbaye de Lagrasse dans l'Aude, mais elle sombrait irrémédiablement dans la décadence. Le tremblement de terre de 1428 ébranla sérieusement le monastère, de nombreux bâtiments sont détruits, le clocher écrêté, l'église résista. Les travaux de reconstruction furent très longs en raison de l'insuffisance de moyens, malgré la mobilisation de l'épiscopat d'Elne. En 1506, elle est placée sous commende et finit par être sécularisée en 1782 par Louis XVI. A la révolution, le monastère est fermé après expulsion des religieux, les bâtiments se transforment en carrière de pierres, les chapiteaux sont pillés de même que les sculptures et le mobilier. Au début du XXème siècle, le monastère reprend vie avec sa reconstruction, grâce à l'évêque de Perpignan. De 1952 à 1983, dom Bernard de Chabannes achève la restauration et y rétablit la vie spirituelle.

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