Au bord du lac du Bourget, abbaye cistercienne, nécropole de la Maison de Savoie. Au début du XIIème siècle, des moines bénédictins s'installent sur la montagne de Cessens. Devenus cisterciens suite au passage de Saint-Bernard de Clairvaux, ils s'installent sur les rives du lac en 1137. L’abbaye aura une forte influence au Moyen Age, mais tombée dans les mains d’abbés plus enclins à disposer de ses revenus que de son entretien, elle finira par tomber en ruine. En 1792, les Français passent la frontières, devenue bien national, elle sera pillée, puis abandonnée. Suite au traité de Paris de 1815, le duché est rendu aux princes de Savoie. Le roi de Piémont Sardaigne Charles-Félix la fera restaurer afin d'en faire une nécropole en hommage à ses ancêtres. En 1826, les moines cisterciens reviennent sur les lieux. Puis, en 1922, la communauté bénédictine de l'abbaye Sainte Madeleine de Marseille, s'installe. Au départ des moines en 1992, l'archevêque de Chambéry proposera à la communauté du Chemin Neuf de poursuivre la vocation, de veiller à l'entretien et à la restauration du monument, en lien avec les pouvoirs publics. Dans un pur style gothique troubadour, l'intérieur de l'église abbatiale offre une profusion de peintures, bas-reliefs, fresques et statues. La chapelle des Princes abrite les tombeaux de la Maison de Savoie. Le dernier roi d'Italie, Humbert II y a été inhumé en 1983, rejoint par son épouse la reine Marie-Josée en 2001. Près de l’embarcadère, se tient la grange batelière de la fin du XIIème siècle, elle servait à décharger les bateaux et à stocker les marchandises, classée monument historique depuis 1875. Restaurée en 2007, elle est devenue un lieu d’animations et d’expositions temporaires.
