Situé au coeur des vignes et des oliviers de l'Hérault, il abrite une vaste église romane du XIIème siècle, le dernier vestige du prieuré médiéval et un palais abbatial du XVIIIème siècle. Modeste retraite monastique devenue un puissant prieuré puis une demeure princière surnommée le petit “Versailles du Languedoc". En 1080, un prieuré est fondé grâce à une donation de terres à quelques chanoines ayant quitté le chapitre de la cathédrale de Béziers, l'église est consacrée en 1115. Situé sur le chemin de Compostelle, les soins aux malades, le réconfort de ceux qui y trouvaient nuitée et repas chauds, fondèrent la renommée du monastère, de nombreuses reliques accroissent cette notoriété. Ce lieu servira de nécropole pour la noblesse de toute la région, les donations affluent, il connaît une période des plus glorieuse. Au XIIIème siècle, le pape Innocent III, à l'origine de la croisade contre les Cathares, promulgue une bulle d'exemption en faveur du prieuré, le soumettant directement au Saint-Siège, il n'a de comptes à rendre qu'au pape. Au XIVème siècle, la peste noire et la guerre de cent ans frappent le monastère, il est fortifié. Pendant les guerres de religion, en 1539, puis en 1563, les troupes protestantes l'incendient et le pillent. Le déclin amorcé au XIVème se poursuit, en 1605, il ne reste plus que sept ou huit chanoines. En 1671, il est rattaché à l'abbaye Sainte-Geneviève de Paris puis rebâti entièrement au XVIIIème siècle par le prieur commendataire. A la révolution, déclaré bien national, il et vendu en 1791 à Marc Antoine Thomas Mérigeaux qui l'aurait acheté pour le prince de Conti afin d'y loger sa maîtresse, madame De Brimont. Au cours des siècles, Cassan connaît plusieurs propriétaires, le dernier en 2002 est un groupe immobilier qui vise à en faire un centre européen de prévention et de recherches sur le bien-être au travail. L'édifice est ouvert à la visite et accueille différents évènements culturels.