Dans les Alpes Maritimes, bourg de montagne bâti au bord de la rivière Tinée, au creux d'une vallée boisée, à 1140 mètres d'altitude, au pied de la plus haute route d'Europe: la Bonette à 2802 mètres. Sur la place agréable et vivante, face à la mairie colorée, une église baroque fraîchement repeinte et son clocher roman du XVème siècle. Au détour de ruelles pittoresques, les peintures en trompe l'oeil sont nombreuses, comme celles de la maison Fabri ou la chapelle des pénitents blancs avec son cadran solaire. Mentionnée dès 1066 comme castrum "Sancti Stephani Tiniensis". Appartenant aux états de Savoie puis au Royaume de Piémont-Sardaigne (comme l’ensemble du comté de Nice) avant son rattachement à la France en 1860. Les habitants vivaient repliés sur eux-mêmes en raison de son accès difficiles. En 1594, Lesdiguières occupe la vallée de la Tinée. Le comte de Beuil, gouverneur du comté de Nice, réagit et s'empare du village. Le 19 juillet, il fait brûler l'église où s'étaient réfugiés les protestants. Le feu se transmet au reste du village, seul le clocher de 1492 a résisté. A partir de 1900, l'automobile et l'élargissement des routes ont permit au village de se développer. En août 1929, un incendie en détruisit une grande partie. Il doit sa renaissance à une souscription lancée dans toutes les communes de France par son maire Maurice Rovery. En reconnaissance, l'une des principales artères du village se nomme "rue des Communes de France". Sur son territoire, la station de ski d'Auron située à 1600 m d'altitude, créée en 1937 et de nombreux hameaux: Roya, Bourguet, Douans, la Rougelle, la Blache et Demandols.